La censure est en marche

Publié le par Charlottina

Je viens de regarder les commentaires récemment mis sur mes articles. Voilà celui qui accompagnait mon dernier article:

la censure est en marche.
lu dans "la vie palpitante d'un prof de zep":
Je cite:"C'est la fin du blog.

Une procédure disciplinaire est engagée contre moi par le principal du collège.

Il me reproche principalement d'avoir divulgué un moment d'un conseil de discipline, des insultes à son encontre et à l'encontre d'autres personnels dans les commentaires des billets par des visiteurs, d'avoir déformé certaines situations que je rapportais, et globalement de donner une image très négative du collège et de la façon dont il est géré. Cette procédure pourrait déboucher sur un blâme et une mutation d'office.

Je pensais être parvenu à respecter mon devoir de réserve, je pensais être honnête dans ce que je rapportais et dans la façon dont je le rapportais. Apparement je me trompais."

Pour avoir lu de temps en temps le blog de ce collègue, je peux vous dire que je n'ai jamais su qui s'était ni ou il enseignait précisemment. Car à part "porf de math en zep", il ne donnait pas plus d'informations.

Moi je vous ai dit que j'étais prof d'anglais. Je ne sais même pas si vous savez dans quel coin de France j'enseigne. Mais celà est-il suffisant pour que je craigne le pire?

J'ai créé ce blog à un moment de ma vie où je trouvais ça sympa de partager des choses avec des gens et où je savais que j'allais avoir le temps de la faire (avant de ma faire opérer d'un truc sans importance). Bien sur je parle de ma vie, et bien sur le fait d'être prof est une part importante de ma vie. Mais j'essaie (et je crois l'être) d'être toujours discrète sur les lieux et les gens dont je parle. Vous ne connaissez même pas le nom de mes amis ou de mes parents, alors ceux de mes élèves ...

J'ai signé en début d'année une charte sur le respect d'internet. Et je la respecte. Des élèves voient leurs blogs fermés après avoir insulté un de leurs profs. Mais seulement ceux qui mettent les noms et les lieux où ils travaillent. Sinon comment savoir qui parle de qui?

Tant que tout est anonyme et ne risque de blesser personne, je ne vois pas où est le problème de parler de sa vie, de son boulot. Jamais je ne vous ai divulgé des infos persos sur mes élèves ou mes collègues, je vous fais juste part de certaines "perles" sans jamais nommer personne, car c'est le commentaire et non la personne qui l'a fait qui compte.

Pourtant aujourd'hui je me demande si je vais continuer à écrire ce que je pense, ce que je ressens, ce que je vis. Je me demande si je peux encore parler du navet qui est passé à la télé hier soir, vous dire qu'une amie a loupé son dessert ou que la météo avait annoncé du soleil et qu'il pleut, tout ça sans craindre que l'une ou l'autre des personnes impliquées porte plainte pour diffamation.

Où s'arrête la liberté et où commence la censure? Je pensais le savoir mais là, je suis perdue ...

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E
J'ai reçu ce message, moi aussi... et je suis très triste de voir que cela s'arrête ainsi.  <br /> Comme toi, j'ignore qui est ce collègue, dans quelle région il vit etc... Son blog n'insultait personne, il énonçait juste des faits... et si cela à permi à des gens qui n'exercent pas notre métier de réaliser certaines choses, alors, malgrè tout, son blog aura servi à quelque chose...
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C
Merci beaucoup, ça me réconforte de savoir que je ne suis pas la seule à me poser des questions ... Pour l'instant je continue, moins souvent qu'avant et certainement différemment.
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P
J'ai eu les mêmes questions que toi...Mais quand même... J'ai ma conscience pour moi, et tout comme toi, je sais que mes propos ne remettent pas en cause le devoir de réserve.Alors je ne vais pas "les" laisser gagner.J'espère que ton blog va continuer, même si je ne suis pas aussi fidèle lectrice que je le souhaiterais... :-)
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